Le parcours iconique de Behaviour
Ce lundi 3 décembre, Dominique Lebel, vice-président Solutions d’affaires de Behaviour Interactive, était à la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain pour présenter le parcours inspirant de Behaviour.
Le forum stratégique a su réunir plusieurs acteurs de la scène du jeu vidéo mettant en lumière l’évolution d’une industrie créative puissante qui fait rayonner notre métropole à l’international.
« 220 millions c’est le nombre de joueurs qui ont joué à des jeux conçus par Behaviour depuis 25 ans. Et ce chiffre augmente de façon exponentielle depuis les 2-3 dernières années. Des joueurs, partout sur la planète », a affirmé M. Lebel.
Fondé par Rémi Racine il y a plus de 25 ans, Behaviour Interactive est devenu la plus importante entreprise de développement de jeux vidéo à propriété québécoise et tout près de 500 employés travaillent dans leurs bureaux du Mile-Ex. «Parler de Behaviour, c’est aussi parler d’une industrie partie de nulle part, d’une histoire de talents et de leadership. Nous étions peut-être l’un des seuls studios de jeux au Québec en 1992, mais on est plus de 200 aujourd’hui ! », explique d’emblée le vice-président Solutions d’affaires.
BERNARD LANDRY
Ce parcours iconique serait sans aucun doute différent sans l’audace de visionnaires comme Bernard Landry qui a poussé à la mise en place d’incitatifs à la création de jeux au Québec. « Au niveau mondial, le secteur était en croissance, mais rien à voir avec aujourd’hui. Il a vu quelque chose que peu de gens pouvaient imaginer. Le développement de jeux vidéo ce n’est pas une richesse naturelle comme l’eau, les mines ou la forêt. C’est une richesse qui a été construite avec de la vision, l’action concertée du gouvernement et du privé, du talent et beaucoup de patience », continua M. Lebel.
De petits pas aux pas de géants, ce dernier a su mener l’industrie du jeu vidéo de l’avant à l’après: « Vous savez, dans tous les secteurs d’activités, en affaires, comme en politique ou dans nos vies personnelles, il y a toujours un avant et un après », ajoute-t-il.
BIG BANG
« Après 2007, on ne crée plus les jeux de la même façon, on ne les market plus de la même façon, on ne les finance plus de la même façon et on ne les rentabilise plus de la même façon. Ça s’appelle un Big Bang », a poursuivi M. Lebel.
« L’industrie du jeu a explosé.
Ce sera un marché de plus de 120 milliards en 2019.
Plus important que le cinéma.
Plus important que la musique.
Il n’y a plus, chez les joueurs, de différences de genres, de races, ni de classes sociales », illustre-t-il.
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE QUÉBÉCOISE
« De plus en plus, des entreprises québécoises créent des produits originaux qui ont du succès partout sur la planète. Il faut saluer la démocratisation de la technologie qui rend aujourd’hui possible pour de petites équipes de créer de grandes choses. Coupler avec un sens du risque et le talent québécois, on connaît de plus en plus de succès » explique M. Lebel.
« Retenons: Behaviour a appris et apprend encore de ses collaborations avec les grands acteurs mondiaux du divertissement comme les Warner de ce monde, les Disney et HBO. De nos admirateurs, comme Elle Degeneres, avec qui nous avons créé un jeu, » a insisté M. Lebel.
« En travaillant avec les plus grands de la planète, on a développé chez Behaviour des expertises qui n’existaient pas au Québec. Sur Dead by Daylight par exemple, un produit original que nous avons lancé mondialement à l’été 2016, nous avons aujourd’hui des experts en données et une équipe Marketing de plus en plus aguerris. Plus que des développeurs et des artistes, nous sommes aussi le propre éditeur de notre jeu, » affirme M. Lebel.
GAME DESIGN THINKING
« Nous avons créé une équipe dédiée à ce que nous appelons le Game Design Thinking, une approche unique qui nous permet de transposer nos apprentissages dans d’autres secteurs. Nous avons aujourd’hui des projets dans la Banque et l’Assurance, dans l’aéronautique, dans la santé. D’autres secteurs bénéficient déjà de l’expertise des développeurs de jeu », expliqua M. Lebel.
« Dans l’avenir, Montréal pourrait profiter de plus en plus de cet écosystème exceptionnel autour du jeu pour se démarquer sur la scène internationale. C’est déjà en marche, on peut accélérer le rythme », a rajouté le vice-président des Solutions d’affaires.
UNE HISTOIRE QUI CONTINUE DE S’ÉCRIRE
À la fin de son discours, Dominique Lebel remercie les milliers d’employés œuvrant dans l’industrie du jeu et remercie Montréal de faire confiance aux dizaines et dizaines de petits studios de jeux qui participent à la créativité et l’inventivité québécoise.
« La place de Montréal et du Québec dans l’industrie mondiale du jeu est encore à prendre, c’est une histoire qui continue de s’écrire. », a conclu Dominique Lebel.